mercredi 29 août 2012
Comment améliorer votre voix ?
Oui, oui, votre voix. Ce truc dont vous avez besoin en permanence, mais dont bizarrement vous ne vous occupez pas. Comment la travailler ? Réponses avec Guillaume Coignard, coach vocal reconnu (Mamma Mia Le Roi Lion, Roméo et Juliette, Star Academy ...) au micro des Vidéos du Succès de PPC & HK. Enjoy !
Un petit préambule :
La voix est présente dans la majorité de nos situations quotidiennes, qu’elles soient personnelles ou professionnelles.
Nous allons tous chercher à nous améliorer, que ce soit dans nos attitudes, ou dans notre apparence. Nous allons essayer des vêtements, expérimenter différentes coiffures, travailler sur bien des aspects de notre personne.
Mais très rarement sur la voix... Pourquoi ? Parce qu’une idée fort répandue consiste à accepter que la population est séparée en deux grandes catégories : ceux qui ont une « belle » voix... Et les autres ! (On se situe en général dans la deuxième catégorie).
Or notre voix est en évolution constante. On peut améliorer sa voix et en jouer, sans être pour autant un chanteur, un comédien, ou un avocat... Tout le monde peut utiliser au quotidien des outils simples qui permettent de mieux connaitre SA voix, et d’agir sur elle.
Voici quelques conseils...
CONSEIL N°1: SOUFFLER
La voix est instrument à vent (et non à cordes), ce qui sous entend qu’il faut souffler pour créer un son... et donc parler.
Nous avons tous entendu parler de la respiration abdominale et, en effet, pour correctement souffler, il faut de contracter le ventre et en particulier les couches profondes des abdominaux. (Les muscles transverses).
C’est cette contraction qui permet d’expulser l’air qui se trouve dans les poumons.
Pas besoin cependant de se plier en deux dans un grand geste sportif... Il suffit d’imaginer qu’on utilise une petite Sarbacane :
Il suffit de contracter de manière rapide et vive le bas de l’abdomen, en expulsant l’air, comme lorsqu’on envoyait des boulettes de papier à l’école de notre enfance.
Ce n’est pas la puissance du geste qui est importante. C’est la rapidité d’action et la faible quantité d’air utilisé qui garantit la réussite de l’expiration. On est « rapide et efficace » !
CONSEIL N°2 : INSPIRER
Ca semble tellement simple… que ça mérite qu’on se penche sur la question : Comment correctement inspirer ? Et bien tout simplement en faisant le geste inverse du conseil N°1, à savoir : Lâcher le ventre ! En effet, si j’expulse de l’air en contractant le bas du ventre par « l’effet sarbacane », je vais faire entrer l’air en relâchant cette contraction. Vous vous en doutez, il est préférable d’éviter les grandes inspirations volontaires, qui font gonfler à l’excès la cage thoracique et bloque le corps et la circulation de l’air.
La juste idée de prise d’air est simple : Je lâche le ventre = L’air revient tout seul.
Il faut absolument « laisser faire » !
CONSEIL N°3 : S’APPUYER SUR LES CONSONNES
On produit deux types de son quand on parle : les voyelles et les consonnes.
Les voyelles marquent le timbre (l’identité) de ma voix, elles sont aussi responsables de la hauteur à laquelle je parle.
Les consonnes sont quant à elles des bruits. Des percussions qui permettent de rythmer mes paroles. Si je m’appuie (sans exagérer) sur mes consonnes, je vais être beaucoup plus compréhensible et net dans mon discours.
En revanche, rentrer les consonnes apportera de la mollesse à ma voix, et donnera la sensation que e mâche mes mots.
Plus de consonnes = Plus de dynamisme, de précision et de compréhension !
CONSEIL N°4 : JOUER AVEC LES MELODIES
Si la voix est bien un instrument de musique, alors il faut en profiter !
Nous modulons en permanence notre voix à différentes hauteurs, qui sont en fait des notes de musiques. On peut d’ailleurs tout à fait écrire la partition vocale d’un discours !
Si ce n’était pas le cas, on parlerai de manière recto-tonale, un peu comme un robot (ou comme mon ancien prof de philo…)
Tandis que plus on module la voix, plus on donnera à notre interlocuteur ou à notre auditoire, une sensation d’aisance.
Si on monte la voix, le ton sera bien sur plus joyeux. Si on baisse la voix, il sera plus rassurant, etc…
Mais l’important est de contraster son discours. Cela s’obtient en s’amusant avec les mélodies.
CONSEIL N°5 : NE PAS FORCER SA VOIX
Et oui… Surtout, ne pas se crisper pour parler « fort »…
On le sait, les tensions excessives sur la voix on pour effet de faire sortir les veines du cou, de devenir tout rouge, d’accélérer le rythme de la parole, de faire monter la voix… bref, exactement ce dont on ne veut pas !
Plutôt que de « forcer » sa voix, il est préférable de répartir le son à l’intérieur de ses résonateurs. A savoir : l’espace buccal, l’espace nasal, le pharynx (le haut de la gorge). Et plus on détend ces zones, plus la voix résonne. Et quand la voix résonne, elle prend de l’ampleur, de la puissance, et pas de tensions inutiles !
CONSEIL N°6 : ETRE A L’ECOUTE… DE SOI
Nous aurions pu commencer par ce point, parce que l’organe qui contrôle la voix c’est l’oreille.
Dès qu’un son est créé, il est perçu par l’oreille, il est analysé, et corrigé. Cet échange s’appelle la boucle Audio-Phonatoire.
En effet, si je n’entends pas ma voix, je la contrôle moins bien, voire pas du tout.
C’est ce qui arrive quand on parle avec un casque audio sur les oreilles qui diffuse de la musique à fort volume : On pousse sur sa voix à tel point qu’on parle de façon absurde sans le réaliser.
Alors comment bien s’entendre ? Et bien tout simplement en positionnant ses mains devant soit, paumes vers le visage, afin de rediriger le son vers les oreilles. On s’entend instantanément beaucoup mieux, on crée un système de « retour de son » personnel.
Le jeu consiste alors à bien écouter le son, puis à enlever doucement ses mains en essayant de continuer à entendre le même son… Nous allons alors modifier la voix, mais sans savoir comment. C’est l’oreille, qui part ce souvenir auditif, règle la voix.
Je vous invite à essayer, vous serez surpris du résultat !
CONSEIL N°7 : JOUER
C’est certainement le plus précieux conseil à mon sens : Jouer avec sa voix. Avoir un rapport curieux et ludique avec sa voix est une condition sine qua non pour avoir une voix pleinement exploitée.
C’est ce que vivent les artistes au quotidien. En tant que chanteur, je ne vais pas « travailler un concert ». Je vais « jouer de la musique », « jouer la comédie », et avec mes « partenaires »…
Vous pouvez facilement imaginer comme cette posture change radicalement le rapport qu’on a à soi, et aux autres.
La voix est un outil magnifique, et je vous souhaite de vous en emparer et de prendre le plus possible de plaisir à son utilisation !
Site Web : www.guillaumecoignard.fr
Lien You Tube Chanteur : http://youtu.be/JqYRchAOpPo
Pour nous suivre dans les réseaux sociaux, cliquez sur l'une des images ci-dessous :
Oui, oui, votre voix. Ce truc dont vous avez besoin en permanence, mais dont bizarrement vous ne vous occupez pas. Comment la travailler ? Réponses avec Guillaume Coignard, coach vocal reconnu (Mamma Mia Le Roi Lion, Roméo et Juliette, Star Academy ...) au micro des Vidéos du Succès de PPC & HK. Enjoy !
Un petit préambule :
La voix est présente dans la majorité de nos situations quotidiennes, qu’elles soient personnelles ou professionnelles.
Nous allons tous chercher à nous améliorer, que ce soit dans nos attitudes, ou dans notre apparence. Nous allons essayer des vêtements, expérimenter différentes coiffures, travailler sur bien des aspects de notre personne.
Mais très rarement sur la voix... Pourquoi ? Parce qu’une idée fort répandue consiste à accepter que la population est séparée en deux grandes catégories : ceux qui ont une « belle » voix... Et les autres ! (On se situe en général dans la deuxième catégorie).
Or notre voix est en évolution constante. On peut améliorer sa voix et en jouer, sans être pour autant un chanteur, un comédien, ou un avocat... Tout le monde peut utiliser au quotidien des outils simples qui permettent de mieux connaitre SA voix, et d’agir sur elle.
Voici quelques conseils...
CONSEIL N°1: SOUFFLER
La voix est instrument à vent (et non à cordes), ce qui sous entend qu’il faut souffler pour créer un son... et donc parler.
Nous avons tous entendu parler de la respiration abdominale et, en effet, pour correctement souffler, il faut de contracter le ventre et en particulier les couches profondes des abdominaux. (Les muscles transverses).
C’est cette contraction qui permet d’expulser l’air qui se trouve dans les poumons.
Pas besoin cependant de se plier en deux dans un grand geste sportif... Il suffit d’imaginer qu’on utilise une petite Sarbacane :
Il suffit de contracter de manière rapide et vive le bas de l’abdomen, en expulsant l’air, comme lorsqu’on envoyait des boulettes de papier à l’école de notre enfance.
Ce n’est pas la puissance du geste qui est importante. C’est la rapidité d’action et la faible quantité d’air utilisé qui garantit la réussite de l’expiration. On est « rapide et efficace » !
CONSEIL N°2 : INSPIRER
Ca semble tellement simple… que ça mérite qu’on se penche sur la question : Comment correctement inspirer ? Et bien tout simplement en faisant le geste inverse du conseil N°1, à savoir : Lâcher le ventre ! En effet, si j’expulse de l’air en contractant le bas du ventre par « l’effet sarbacane », je vais faire entrer l’air en relâchant cette contraction. Vous vous en doutez, il est préférable d’éviter les grandes inspirations volontaires, qui font gonfler à l’excès la cage thoracique et bloque le corps et la circulation de l’air.
La juste idée de prise d’air est simple : Je lâche le ventre = L’air revient tout seul.
Il faut absolument « laisser faire » !
CONSEIL N°3 : S’APPUYER SUR LES CONSONNES
On produit deux types de son quand on parle : les voyelles et les consonnes.
Les voyelles marquent le timbre (l’identité) de ma voix, elles sont aussi responsables de la hauteur à laquelle je parle.
Les consonnes sont quant à elles des bruits. Des percussions qui permettent de rythmer mes paroles. Si je m’appuie (sans exagérer) sur mes consonnes, je vais être beaucoup plus compréhensible et net dans mon discours.
En revanche, rentrer les consonnes apportera de la mollesse à ma voix, et donnera la sensation que e mâche mes mots.
Plus de consonnes = Plus de dynamisme, de précision et de compréhension !
CONSEIL N°4 : JOUER AVEC LES MELODIES
Si la voix est bien un instrument de musique, alors il faut en profiter !
Nous modulons en permanence notre voix à différentes hauteurs, qui sont en fait des notes de musiques. On peut d’ailleurs tout à fait écrire la partition vocale d’un discours !
Si ce n’était pas le cas, on parlerai de manière recto-tonale, un peu comme un robot (ou comme mon ancien prof de philo…)
Tandis que plus on module la voix, plus on donnera à notre interlocuteur ou à notre auditoire, une sensation d’aisance.
Si on monte la voix, le ton sera bien sur plus joyeux. Si on baisse la voix, il sera plus rassurant, etc…
Mais l’important est de contraster son discours. Cela s’obtient en s’amusant avec les mélodies.
CONSEIL N°5 : NE PAS FORCER SA VOIX
Et oui… Surtout, ne pas se crisper pour parler « fort »…
On le sait, les tensions excessives sur la voix on pour effet de faire sortir les veines du cou, de devenir tout rouge, d’accélérer le rythme de la parole, de faire monter la voix… bref, exactement ce dont on ne veut pas !
Plutôt que de « forcer » sa voix, il est préférable de répartir le son à l’intérieur de ses résonateurs. A savoir : l’espace buccal, l’espace nasal, le pharynx (le haut de la gorge). Et plus on détend ces zones, plus la voix résonne. Et quand la voix résonne, elle prend de l’ampleur, de la puissance, et pas de tensions inutiles !
CONSEIL N°6 : ETRE A L’ECOUTE… DE SOI
Nous aurions pu commencer par ce point, parce que l’organe qui contrôle la voix c’est l’oreille.
Dès qu’un son est créé, il est perçu par l’oreille, il est analysé, et corrigé. Cet échange s’appelle la boucle Audio-Phonatoire.
En effet, si je n’entends pas ma voix, je la contrôle moins bien, voire pas du tout.
C’est ce qui arrive quand on parle avec un casque audio sur les oreilles qui diffuse de la musique à fort volume : On pousse sur sa voix à tel point qu’on parle de façon absurde sans le réaliser.
Alors comment bien s’entendre ? Et bien tout simplement en positionnant ses mains devant soit, paumes vers le visage, afin de rediriger le son vers les oreilles. On s’entend instantanément beaucoup mieux, on crée un système de « retour de son » personnel.
Le jeu consiste alors à bien écouter le son, puis à enlever doucement ses mains en essayant de continuer à entendre le même son… Nous allons alors modifier la voix, mais sans savoir comment. C’est l’oreille, qui part ce souvenir auditif, règle la voix.
Je vous invite à essayer, vous serez surpris du résultat !
CONSEIL N°7 : JOUER
C’est certainement le plus précieux conseil à mon sens : Jouer avec sa voix. Avoir un rapport curieux et ludique avec sa voix est une condition sine qua non pour avoir une voix pleinement exploitée.
C’est ce que vivent les artistes au quotidien. En tant que chanteur, je ne vais pas « travailler un concert ». Je vais « jouer de la musique », « jouer la comédie », et avec mes « partenaires »…
Vous pouvez facilement imaginer comme cette posture change radicalement le rapport qu’on a à soi, et aux autres.
La voix est un outil magnifique, et je vous souhaite de vous en emparer et de prendre le plus possible de plaisir à son utilisation !
Site Web : www.guillaumecoignard.fr
Lien You Tube Chanteur : http://youtu.be/JqYRchAOpPo
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