mardi 20 mars 2012
Ce réseau, développé au sein du Syntec Numérique, a pour principal objectif de promouvoir l’égalité professionnelle ; il faut constater qu’il n’y a que deux femmes administratrices sur trente au Syntec et d’ailleurs les femmes représentent 8% des instances de direction alors que la moyenne européenne est à 11%.
Nicole Ameline, députée du calvados et ex. ministre chargée de la Parité et de l’Egalité professionnelle et marraine des “femmes du numérique” s’est exprimée sur l’importance de l’exemplarité que la France devait donner en terme d’égalité professionnelle.
Femmes du Numérique s’est fixé trois objectifs, d’une part la promotion de l’égalité professionnelle dans le secteur du numérique, d’autre part la mise à disposition d’une boite à outils au profil des PME adhérentes au réseau ( dont un guide à usage des PME, des possibilités de stages et de formations mais aussi du coaching pour accompagner et faire grandir les talents féminins) et enfin Femmes du Numérique veut mettre rendre plus “sexy” la profession au travers de femmes modèles appelées rôles modèles.
Véronique Di Benedetto, directrice générale d’Econocom et membre de Femmes du Numérique en chargé du pôle attractivité a expliqué que ces femmes s’engagent pour mettre en avant auprès des jeunes filles et jeunes femmes, l’attractivité du secteur du numérique en témoignant, répondant aux sollicitations et ayant un rôle pédagogique.
Plan d’action pour Femmes du Numérique :
De plus Femmes du Numérique s’est fixé un plan d’actions en plusieurs étapes : d’une part d’augmenter la proportion des femmes dans le recrutement des adhérents du Syntec numérique de 6% par an, d’autre part de favoriser la promotion des femmes pour atteindre les 50 % en 2015 (aujourd’hui elles ne sont que 23% a être concernées ), enfin la réseau va mettre en place une route du numérique au féminin qui a pour objectif de sensibiliser les jeunes filles aux métiers des nouvelles technologies en se rendant en régions, pour aller au contact des écoles, des universités, des lycées afin d’informer les jeunes générations sur les opportunités de carrières et de développement qu’offre le secteur du numérique pour les femmes.
Sylvie Chauvin, présidente de Markess International et membre du bureau des “femmes du numérique” a délivré les résultats d’une étude commandée par la commission d’où il ressort qu’il y a beaucoup de travail à faire car sur les 42 entreprises interrogées et adhérentes à Syntec numérique on notera que l’ effectif féminin à la fin 2011 est de 25% contre 48% de la population active.
Disparité en matière de recrutement :
Au niveau du recrutement, il en ressort que seulement 22% de femmes ont été embauchées en 2010 contre 25% en 2008.
Guy Mamou-Mani, président du Syntec, s’est exprimé pour la clôture et à voulu souligner que le secteur embauchait peu de femmes car elles étaient peu nombreuses sur ce secteur par contre il a reconnu le problème au niveau de la politique de rémunération des entreprises “dans la catégorie employés et techniciens, la différence de salaire entre hommes et femmes est de 6 % ; au niveau des consultants et cadres elle est de 10% et la situation s’empire pour les cadres dirigeants avec 37% de différence. 80 % des entreprises interrogées disent avoir lancé des initiatives pour répondre au décret du 7 juillet 2011 concernant la mise en œuvre des obligations des entreprises en matière d’égalité professionnelle. Notons que selon l’étude de Markess seulement 19 % des sociétés ont réellement mis en place un plan d’action.
Billet rédigé par Béatrice Duboisset, rédactrice invitée.
