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mercredi 7 mai 2014


Difficile de travailler avec les anglais ? Comment comprendre leur mode de fonctionnement dans le travail ? Comment décoder les messages qu'ils cherchent à vous faire passer dans un e-mail ? 7 conseils et décryptages pour les Vidéos du Succès de PPC & HK, par Cyrille Frank, Journaliste, formateur, consultant et entrepreneur :

1- Ne haussez jamais la voix
Les Anglais ont la phobie du conflit direct, ils sont culturellement éduqués dans cet évitement. Quel que soit le fondement de votre ire, si vous sortez de vos gonds, on vous donnera toujours tort. Gardez donc votre flegme et vous verrez que vos arguments porteront beaucoup mieux.

2- Sachez lire et décoder un e-mail anglais
Les deux tiers d’un e-mail anglais sont destinés à vous préparer pour le dernier tiers. Ce sont des compliments, des commentaires positifs conçus pour faire passer la pilule qui suit. C’est la fin de l’e-mail qui comporte sa raison d’être : ce qui ne va pas, le plus souvent. Donc pour gagner du temps, lisez surtout la fin et repérez les mots clés “though”, “however”, “nevertheless”, qui indiquent que la critique commence. Vous vous efforcerez naturellement de procéder de la même manière quand vous écrirez vous-même à des Britanniques. Et n'oubliez pas la règle des deux tiers, un tiers (on dit aussi "creuser le positif" en management)

3- Ne vous fiez pas à la légèreté du ton
Les Anglais, toujours dans leur désir de ne pas heurter frontalement leur interlocuteur, sont les rois des euphémismes. Ils vont recourir à une tonne d’adverbes et de périphrases pour dire qu’ils ne sont pas contents. Par exemple : “we probably should have done differently” (on aurait probablement du faire autrement), se lit “on s’est vraiment planté !”. "We might win some time, doing that way” (ils e pourrait qu'on gagne du temps à faire comme cela") se déchiffre ainsi : "si on veut tenir les délais, va falloir changer de méthode !”

4- Comprenez que l’essentiel ne se joue pas en réunion
Si le mot "lobbying" est anglais, ce n’est pas un hasard. Le vrai travail d’influence ne se fait pas devant tous les autres, mais dans la coulisse. Si vous voulez faire passer vos projets, il faudra passer du temps dans les pubs, dans les couloirs, au lobbye (les parties communes des hôtels où se négocient les contrats)… Il faudra apprendre à discuter de tout et de rien pour gagner la confiance de vos chefs. Une manière de travailler assez proche des Chinois semble-t-il et que Bertrannd Delanoë n’a pas compris, et qui explique pourquoi les Anglais ont gagné les JO de Londres en 2012.

5- Soignez le “small chat”
Tout cela coïncide avec une autre technique qui est celle du “small chat”. Avant toute réunion, tout propos sérieux, il y a une phase de discussion ritualisée où l’on s’enquiert de la santé des autres, du temps qu’il fait, du “comment ça va”. C’est un rituel social important qu’il ne faut pas écourter car c’est vraiment mal perçu. C’est un peu comme si vous entamiez une discussion avec quelqu’un avant de l’avoir salué. Ce rituel sera bien plus court que les Japonais, mais beaucoup plus long que chez nous qui avons tendance à entrer dans le vif du sujet tout de suite (et pire encore, les Américains).

6- Soyez pratique et concret
Les Anglais sont beaucoup moins théoriques que nous. Ils ont besoin d’arguments sonnants et trébuchants, c’est pourquoi il faudra vous armer de chiffres et de faits, plus que de principes. Ex. “ce sujet n’est pas conforme à la déontologie journalistique” ne marchera pas. Mais “ce sujet donne une mauvaise image au journal, a fuir des annonceurs et nous a coûté des investissements pub”. Cet argument portera beaucoup mieux, bizarrement :)

7- Apprenez à travailler au fil de l’eau
Les Anglais ont un rapport à l’échec plus dédramatisé que nous. Ils réfléchissent beaucoup moins longtemps que nous avant d’agir. En revanche, ils compensent par une correction régulière du tir. C’est la différence entre process holistique français ou allemand et process linéaire du “test and learn”. Nous avons tendance à les trouver inconséquents dans leurs prises de décision, alors qu’en réalité, leur manière de travailler est plus adaptée à notre époque où tout évolue tellement vite, qu’il ne faut pas trop traîner. C’est comme ce qu’on vous enseigne dans les auto-écoles : “il vaut mieux faire des contrôles rapides et fréquents que rares, mais longs".

Voilà. Les Anglais, contrairement à certains préjugés, ne sont ni fourbes, ni particulièrement duplices. Ils fonctionnent juste autrement. En revanche, c'est comme partout, on y trouve une proportion "normale" de salauds qui vous jouent de sales tours. Mais ça, ce n'est pas lié au fait qu'ils soient Anglais, mais bien plutôt à leurs valeurs personnelles. Et cela est vrai de toutes les cultures, bien sûr.


Maintenant, vous savez ! Bonne journée.

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